Pétition pour le remplacement d'Unicef-France

Publié le par PSY

Il faut que l'UNICEF, organisation internationale, mette à distance l'association Unicef-France, censée la représenter en France.

L'association Unicef-France cautionne la présence et la participation des enfants aux pratiques tauromachiques sanglantes, malgré les appels répétés d'organisations.

Ainsi, elle confère depuis des années à Nîmes le statut de « Ville amie des enfants », alors que cette ville non seulement multiplie les actions de prosélytisme tauromachique auprès des enfants, mais subventionne des « écoles taurines » où les enfants s'entraînent à tuer des veaux dès l'âge de 13 ans.

Ceci est incompatible avec les valeurs qu'elle est censée défendre.

Et ceci peut gravement entacher la réputation de l'UNICEF, organisme de l'ONU dont il faut au contraire promouvoir la mission.

Demandons par conséquent à l'UNICEF de retirer son accréditation à Unicef-France !

(LIEN VERS LA PÉTITION).

 

 

Qu'est Unicef-France ?

 

L'UNICEF (Fonds des Nations unies pour l’enfance) est une agence de l'ONU consacrée à l’aide à l’enfance.

Dans 34 pays industrialisés, l'UNICEF est représenté par un comité national, sous forme d'une ONG locale. Unicef-France est ainsi une association type loi de 1901 représentant l'UNICEF en France.

Le rôle de ces comités nationaux est de promouvoir la question de la condition des enfants dans le monde, et surtout de récolter des fonds de la part des pays riches à l'intention des pays défavorisés.

On ne peut que souscrire à cette mission.

 

L'accréditation des ONG locales par l'UNICEF international repose sur un accord de coopération (cooperation agreement), lui-même corrélé à un plan stratégique conjoint (Joint Strategic Plan).

Ceci implique qu'à leur niveau national, ces ONG montrent un minimum de prise en compte de la Convention internationale des Droits de l'Enfant et des recommandations du Comité des Droits de l'Enfant de l'ONU.

 

La présence et la participation des enfants aux pratiques tauromachiques sanglantes en France.

 

En France, les corridas relèvent de l'art. 521-1 du code pénal, qui proscrit « d'exercer des sévices graves ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique », mais avec une exception pénale dans une dizaine de départements du sud, où :

- les mineurs peuvent assister aux corridas sans limitation d'âge,

- les mineurs peuvent s'inscrire dans des associations, s'intitulant "écoles taurines", qui les entraînent à pratiquer des corridas,

- les collectivités territoriales peuvent participer au prosélytisme taurin, soit en organisant des événements festifs impliquant les enfants, soit en subventionnant les "écoles taurines". 

 

La position d'Unicef-France

 

Dans notre article de juillet 2016 , après nous être entretenus avec Sébastien Lyon, directeur général de l'association Unicef-France, de concert avec un représentant de l'Alliance Anticorrida et le professeur Hubert Montagner, nous reprenions à la fois les antécédents d'Unicef-France, et le fait qu'il prenait acte de la recommandation à la France du Comité des droits de l’enfant des Nations unies.
 

Et nous enchaînions : « Il est en tout cas  impératif de surveiller de très près la suite des événements, afin de mesurer concrètement l'implication d'Unicef-France, et donc sa crédibilité. »

 

Nous n'avons pas brusqué Unicef-France : notre rencontre avec Sébastien Lyon remonte au 14 juin 2016 ! Et force est de constater que depuis bientôt 3 ans, rien n'a bougé.

 

La lettre que Jean-Marie Dru, président d'Unicef-France, avait adressé le 13 mai 2016 à Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes, pour lui indiquer la position du Comité des droits de l'enfant, est définitivement restée lettre morte.

C'était manifestement une lettre de pure forme, puisque cette absence de réponse n'a aucunement gêné Unicef-France.

Jean-Paul Fournier avait simplement répondu au Midi-Libre qui l'interrogeait : « il y a des choses bien plus graves et dangereuses ! […] Mais c'est toujours pareil : les Anti sont des ayatollahs. » Selon le maire de Nîmes, en fonction depuis 18 ans, s'opposer à l'embrigadement d'enfants en vue de maltraiter et tuer des veaux pour le plaisir dès l'âge de 13 ans, c'est être intolérant et liberticide (connotation convenue du terme "ayatollah"). Et Unicef-France lui apporte sa bénédiction…

 

Unicef-France affiche benoîtement "PROTÉGEONS LES ENFANTS DE LA GUERRE !"
 

Communiquer sur ce thème n'engage pas à grand chose. Les mauvais esprits pourraient même y voir une sorte d'auto-parodie...

Sans doute se déterminer concrètement à propos des écoles taurines demanderait un peu plus de volonté à Unicef-France.

 

La Ville de Nîmes et le prosélytisme tauromachique auprès des enfants

 

Depuis 2016, la ville de Nîmes a continué sans vergogne son action de prosélytisme tauromachique envers les mineurs, avec par exemple :

 

- Le partenariat (depuis 2011) avec l'Association Française des Aficionados Practicos (amateurs qui s'entraînent en privé), visant à amener les jeunes vers la tauromachie.

Cette année 2019, pas moins de onze actions de promotion sont prévues dans  les quartiers nîmois.

 - Le partenariat (depuis 2015) avec la société Simon Casas Production et les clubs taurins dans le cadre du "Rendez-vous en Terre d’Afición",  journées d’initiation à la tauromachie.

En mai 2018, dans le cadre de ces journées, la ville de Nîmes avait invité 400 écoliers, du CP au CM2, à une exposition organisée par l’Union des villes taurines françaises et l’Observatoire national des cultures taurines. L'Alliance Anticorrida avait à nouveau tiré la sonnette d'alarme.

Cette année 2019, ces journées ont lieu la première semaine d'avril, avec entre autres, le mercredi un concours de dessin pour les enfants au musée des Cultures taurines, le samedi une remise de prix dans les arènes pour des peintures sur bâches sur le thème de la féria réalisées par des enfants, et le dimanche une novillada (avec banderilles et mise à mort) par 3 élèves d'écoles taurines.

Vu la désaffection voire l'opposition envers la corrida dans notre société, on peut comprendre que, pour le monde de la tauromachie, le renouvellement de son public soit devenu la priorité majeure, en France comme ailleurs...

No comment

 

Les écoles de tauromachie de Nîmes

 

Il existe en France des associations dénommées "écoles taurines", qui entraînent les mineurs en vue de devenir des toreros : actuellement deux à Nîmes, une à Arles, une à Fourques (près d'Arles), une à Béziers et une à Cauna (Landes).

Les associations nîmoises, toutes deux subventionnées par les collectivités territoriales dont la ville de Nîmes, sont :

 

- le Centre Français de Tauromachie, qui accueille les enfants à partir de 8 ans

- le Centre de Tauromachie de Nîmes, qui accueille les enfants sans limite d'âge  inférieure

 

 

En France, les enfants inscrits dans ces associations ne peuvent tuer un veau en public qu'à partir de 16 ans (en Espagne, c'est 14 ans).

Nous avions pris contact en 2016 avec elles pour leur demander à partir de quel âge les élèves pouvaient s'entraîner à planter des banderilles dans de jeunes bovins, et à partir de quel âge ils pouvaient s'entraîner à les tuer à l'épée ?

Bien entendu, nous ne reçûmes aucune réponse.

 

Seulement ces associations, malgré leur volonté d'opacité, avaient oublié un détail : à l'heure d'Internet, il est difficile de tenir secrètes toutes les informations.

Ainsi, il apparaît que c'est à partir de 13 ans que les enfants tuent leur premier veau, lors d'entraînements privés se tenant en France ou en Espagne. Il y a donc lieu de penser qu'ils s'entraînent encore plus jeunes à planter les harpons nommés "banderilles" dans les veaux.
 

Nîmes, « Ville amie des enfants »

 

Le concept de "Villes amies des enfants" a été mis en place par l'UNICEF international à partir de 1996. Unicef-France a lancé l'initiative en 2002 en partenariat avec l'Association des maires de France (AMF).

Nîmes est ainsi classée Ville amie des enfants depuis 2006.

Ce label a été officiellement renouvelé pour 4 ans, jusqu'en 2020, le 22 février 2016. Trois semaines plus tôt, le Comité des Droits de l'Enfant de l'ONU avait publié ses conclusions sur la France, où il recommandait « de redoubler d’efforts pour faire évoluer les traditions et les pratiques violentes qui ont un effet préjudiciable sur le bien-être des enfants, et notamment d’interdire l’accès des enfants aux spectacles de tauromachie ou à des spectacles apparentés. »

L'Alliance Anticorrida, dont le siège est à Nîmes, n'avait pas manqué de s'en indigner :

Le site dédié de l'UNICEF met l'accent sur la Convention internationale des droits de l'enfant (CIDE). Son guide, édité en 2018, se réfère entre autres à l'article 3.1 (l'intérêt supérieur de l'enfant) et à l'article 19 (protection contre toute forme de violence, d'atteinte ou de brutalités physiques ou mentales).

 

Le guide Ville et Intercommunalité amies des enfants 2014-2020 mis en place par Unicef-France fait lui-même référence dans sa "Fiche 4" (Sécurité et protection) à la protection contre toutes les formes de violence et d’exploitation, en référence à la CIDE.

 

Il est bien évident que les critères s'apprécient en fonction des conditions économiques, sociales et politiques propres à chaque pays. Ils ne seront pas superposables en Guinée et en France.

Et pour cette raison, dans les pays industrialisés comme la France, il n'est pas acceptable qu'Unicef-France apporte sa caution à l'entraînement d'enfants de 13 ans à maltraiter et à tuer des veaux pour le plaisir, symbole d'une époque qu'on voudrait révolue. 

 

Conclusion

 

Unicef-France pense pouvoir gérer ses contradictions par des petits courriers ou des petits communiqués. Nous avons vu que le maire de Nîmes s'est assis sur le petit courrier que lui avait adressé le président d'Unicef-France.

L'implantation ancienne en France de cette association finit malheureusement par prendre la forme d'un clientélisme sclérosé et de compromissions douteuses, que les Français ne vont pas supporter davantage de la part du monde associatif que du monde politique.

Dans son rapport 2017, Unicef-France se présente comme un contributeur important d'UNICEF international, auquel il a versé 56 millions d'euros pour l'année.

Il est à craindre qu'on s'oriente vers une crise de confiance, et que de plus en plus de donateurs s'en éloignent. Certes, d'autres organisations en profiterons, comme le CICR, MSF, Action contre la faim, Oxfam, Human Rights Watch, Save the Children… Mais il est dommage qu'un organisme de l'ONU en fasse les frais.

Il faut qu'UNICEF international se saisisse du problème.

 

En signant cette pétition, vous agirez en faveur des enfants et d'UNICEF international !

 

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C
Bonjour.<br /> <br /> Bien que votre message soit clair, quel est votre combat?<br /> <br /> Cordialement.
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C
Bonjour.<br /> <br /> Où lisez-vous un oxymore dans ma question?<br /> <br /> J'ai eu la politesse de vous donner mon nom, pouvez-vous faire de même?<br /> <br /> Dans l'attente de vous lire, cordialement.
P
Pouvez-vous clarifier votre question oxymorique ?<br /> <br /> Cordialement
V
Dorénavant, je boycotterai tout ce qui est relatif à l'UNICEF et demanderai à toutes mes relations de faire la même chose. Fini les dons à l'UNICEF !
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M
Protégeons nos enfants de cette pratique barbare.<br /> apprenons leur plutôt à aimer tous les animaux, à les respecter et à les laisser vivre.<br /> CORRIDA BASTA
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